Les Émirats arabes unis ont admis pour la première fois qu’ils surveillaient des personnes, espionnaient leurs téléphones et enregistraient leurs conversations dans certains cas, rapporte le site d’information Arabi21.

Dans une déclaration répercutée par l’agence de presse officielle WAM, le procureur général émirati, Hamad Al Shamsi, a déclaré : « Toutes les institutions de l’État sont concernées et se sont engagées à respecter et à protéger les droits constitutionnels et légaux de chaque citoyen [résident et visiteur]. »

Selon lui, « toutes les mesures prises par les institutions et les agences de sécurité dans le pays sont exécutées dans le cadre de la loi et sous la supervision du ministère public, y compris les procédures de contrôle et d’enregistrement des conversations, les appels téléphoniques et la correspondance lorsqu’il est prouvé qu’il y a violation de la loi ».

 

 

 

Le général Dhahi Khalfan, chef-adjoint des services de sécurité et de police de Dubaï, a commenté ces déclarations en estimant « normal » que « seule la loi puisse réglementer les citoyens ».

À la suite de ses commentaires, des internautes ont publié une vidéo de Dhahi Khalfan révélant que les autorités des Émirats arabes unis suivaient également les déplacements de leurs citoyens vers des « endroits connus pour la consommation de la drogue », dans certains pays étrangers qui « légalisent » cette pratique.

« Nous n’hésiterons pas à surveiller ce genre d’endroits et ceux qui les fréquentent, et à les arrêter une fois de retour [aux Émirats] », a-t-il prévenu.

 

La déclaration du procureur général des Émirats arabes unis et le commentaire de Dahi Khalfan sont intervenus quelques semaines après une polémique saoudo-émirati sur les réseaux sociaux, quand des internautes ont accusé les autorités émiraties d’avoir installé des caméras de surveillance dans des chambres d’hôtels fréquentés par des ressortissants des pays du Golfe.