Maroc : un séisme dévastateur frappe la région de Marrakech

 

 

 

 

 

 

Le bilan ne cesse d’augmenter : plus de 1 000 personnes ont trouvé la mort dans un puissant séisme qui a dévasté le Maroc dans la nuit de vendredi à samedi, provoquant d’énormes dégâts et semant la panique à Marrakech, haut lieu du tourisme, et plusieurs autres villes, selon un bilan officiel provisoire.

 

Le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST) basé à Rabat a indiqué que le séisme était d’une magnitude de 7 degrés sur l’échelle de Richter et que son épicentre se situait dans la province d’Al-Haouz, à 70 km au sud-ouest de la ville Marrakech, destination très prisée de touristes étrangers.

 

Traduction : « Des centaines de victimes jusqu’à présent à la suite du séisme le plus violent depuis un siècle qui a frappé le Maroc, dans la région de Al Haouz, au sud-ouest de Marrakech, avec l’effondrement d’une partie de l’historique muraille de Marrakech. »

 

Selon des images reproduites par les médias et sur les réseaux sociaux et des témoins, le séisme a provoqué d’importants dégâts dans plusieurs villes. Les provinces d’Al Haouz, Ouarzazate, Marrakech, Azilal, Chichaoua et Taroudant ont toutes été touchées.

 

Des images ont montré une partie d’un minaret s’est effondrée sur la célèbre place Jemaa el-Fna.

 

« Nous avons entendu un bruit fort et un grondement venant du sol », raconte Abdelhamid, un témoin, à Middle East Eye. « Les gens ne pouvaient pas comprendre ce qui se passait jusqu’à ce que le sol commence à trembler et que les bâtiments commencent à s’effondrer. »

 

Cet habitant de Marrakech rapporte que les gens ont passé la nuit dans des voitures et dans les rues, principalement sur les parkings et les places, en évitant les grands bâtiments.

 

Lina, une autre témoin, explique que les premières vingt secondes du séisme ressemblaient à une « scène de film ».

 

« Nous avons eu de la chance de vivre au dernier étage [quatrième étage]. Nous ne pouvions même pas marcher parce que le sol tremblait fortement. Nous sommes descendus par les escaliers et avons installé des tentes dehors », témoigne-t-elle à MEE.

 

L’électricité et le réseau pour internet ont été coupés, laissant de nombreuses familles dans l’impossibilité de se donner des nouvelles.

 

Traduction : « Les Forces armées royales marocaines continuent de mobiliser tous les moyens d’intervention pour fournir l’aide nécessaire et évaluer les dégâts dans la région d’Al Haouz. »

 

Une correspondante de l’AFP a vu des centaines de personnes affluer sur cette place emblématique de la ville ocre pour y passer la nuit, de crainte de répliques. Certains étaient munis de couvertures, d’autres dormaient à même le sol.

 

« On se promenait à Jemaa el-Fna quand la terre a commencé à trembler, c’était vraiment sidérant comme sensation. Nous sommes sains et saufs mais je suis encore sous le choc. J’ai au moins dix membres de ma famille qui sont morts à Ijoukak [commune rurale d’Al-Haouz]. J’ai du mal à y croire car il n’y a pas plus de deux jours j’étais avec eux », raconte à l’AFP Houda Outassaf, une habitante de la ville rencontrée sur la place.

 

Mimi Theobald, une touriste anglaise de 25 ans, s’apprêtait à prendre le dessert sur la terrasse d’un restaurant avec des amies « quand les tables ont commencé à trembler, les plats à voler, on a paniqué ».

 

« Après, on a essayé d’aller à notre hôtel pour récupérer nos bagages et passeports car notre vol était programmé demain mais c’était impossible car notre hôtel est situé dans la médina. Il y avait des débris de partout, ce n’était pas très safe. C’est la première fois qu’on assiste à un séisme. Quand l’adrénaline est retombée, on s’est rendu compte qu’on était très chanceuses d’être toujours en vie », ajoute-elle.

 

Au-delà de Marrakech, la secousse a été ressentie à Rabat, Casablanca, Agadir et Essaouira, semant la panique parmi la population. De nombreuses personnes sont sorties dans les rues de ces villes, craignant l’effondrement de leurs habitations, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.

 

Sur des photos et vidéos publiées par des internautes, on peut voir d’importants débris d’habitations dans les ruelles de la médina de Marrakech. Mais aussi des voitures écrasées par des pierres.

 

« J’étais dans mon lit quand tout s’est mis à trembler. J’ai cru que mon lit allait s’envoler. Je suis sorti dans la rue à moitié nu et je suis allé tout de suite voir mes riads. C’était le chaos total, une vrai catastrophe, la folie », raconte à l’AFP au téléphone le Français Michaël Bizet, 43 ans, propriétaire de trois maisons traditionnelles dans la vieille ville de Marrakech.

 

Le centre régional de transfusion sanguine à Marrakech a appelé les habitants à se rendre samedi dans ses locaux pour donner leur sang pour les blessés.

 

« On avait l’impression que c’était une rivière qui débordait violemment. Les cris et les pleurs étaient insoutenables », affirme un autre habitant de la ville, Fayssal Badour, 58 ans.

 

Nasser Jabour, directeur de l’Institut national de géophysique du pays, a déclaré que c’était « la première fois en un siècle que le centre enregistre un tremblement de terre aussi violent au Maroc ».

 

L’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS) a déclaré que les tremblements de terre dans la région sont « rares, mais pas inattendus ».

 

« Depuis 1900, il n’y a eu aucun tremblement de terre de magnitude 6 ou plus dans un rayon de 500 km de cet événement, et seulement neuf tremblements de terre de magnitude 5 ou plus », a indiqué l’USGS.

 

Le 24 février 2004, un séisme de 6,3 degrés sur l’échelle de Richter avait secoué la province d’Al Hoceima, 400 km au nord-est de Rabat, faisant 628 morts et provoquant d’importants dégâts matériels.

 

Et le 29 février 1960, un tremblement de terre avait détruit Agadir, sur la côte ouest du pays, et fait plus de 12 000 morts, soit un tiers de la population de la ville.

 

 

 

 

 

 

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