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Middle East Eye est en mesure de révéler qu’en ne demandant pas le déploiement d’équipes d’intervention d’urgence internationales dans les régions contrôlées par l’opposition, le gouvernement syrien a fait obstruction aux opérations de secours dans le nord-ouest du pays après le séisme dévastateur de février.

L’enquête menée par Syrian Investigative Reporting for Accountability Journalism (SIRAJ) et MEE a également fait surgir des accusations de négligence portées contre des responsables de l’ONU qui, selon leurs détracteurs, ne se sont pas servis des protocoles et principes qui auraient pu leur permettre d’envoyer des équipes de secours pour motif humanitaire même sans le consentement du gouvernement.

Le séisme du 6 février a provoqué d’importantes destructions dans une vaste zone couvrant le sud de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie.

En Syrie, la région la plus touchée par le tremblement de terre a été l’enclave tenue par l’opposition, qui comprend Idleb et certaines régions de la province d’Alep, où au moins 4 191 personnes sont mortes, selon le Syrian Network for Human Rights (SNHR).

Dans les zones contrôlées par le gouvernement, le bilan est d’au moins 394 victimes ; la plupart des décès ont été signalés dans la ville de Jableh dans la province de Lattaquié, selon le SNHR.

D’autres sources estiment que le bilan en Syrie est bien plus lourd. Un porte-parole de l’ONU a déclaré à SIRAJ qu’au moins 6 000 personnes avaient perdu la vie dans le pays. International Medical Corps affirmait en avril que la mort de 7 259 personnes avait été confirmée en Syrie.

Après plus de dix ans de guerre, la région sous le contrôle de l’opposition subissait déjà une crise humanitaire, avec ses 4,6 millions d’habitants auxquels s’ajoutent ceux que le conflit a déplacé d’autres régions, sans compter que les livraisons d’aide dans l’enclave se limitaient depuis à un simple point de passage frontalier depuis la Turquie.

Après le séisme, les opérations de secours ont surtout dépendu des volontaires de la Défense civile syrienne, ces « Casques blancs » qui depuis des années interviennent en tant que service d’urgence de facto dans les régions sous contrôle de l’opposition pilonnées par les frappes aériennes et les bombardements.

Des images ont montré des volontaires des Casques blancs et d’autres cherchant désespérément des survivants en fouillant les décombres de leurs mains et avec des outils basiques, soulignant le manque d’équipement spécialisé et la nature improvisée des secours.

« Après le séisme, j’ai évacué mes trois filles de la maison vers la voiture et je ne les ai pas vues pendant cinq jours », rapporte Ahmad Yaziji, membre de l’antenne de la Défense civile syrienne à Idleb.

« Plusieurs autres volontaires ont quitté les zones d’évacuation afin d’inhumer leurs proches avant de revenir rapidement porter secours. Il y avait tant d’endroits où les gens étaient toujours en vie, bloqués sous les décombres. »

La Défense civile syrienne affirme que ses volontaires ont secouru 2 950 personnes sous les décombres et ont extrait les corps de 2 172 personnes sur 182 sites.

L’absence de réponse immédiate coordonnée par l’ONU a suscité des critiques rageuses de la part de Raed al-Saleh, directeur de la Défense civile syrienne.

Ce dernier a assuré à SIRAJ que son organisation avait envoyé des appels de détresse à l’ONU le jour du séisme demandant le déploiement d’équipes de secours spécialisées.

Les autorités d’opposition, y compris le Gouvernement de salut – administration civile d’Idleb soutenue par le groupe militant Hayat Tahrir al-Cham (HTC) – et le gouvernement intérimaire syrien soutenu par les Turcs à Azaz ont également requis une aide internationale.

« Que je sois bien clair : les Casques blancs n’ont reçu aucun soutien de l’ONU lors des moments les plus critiques des opérations de secours », a écrit Saleh dans un édito pour CNN une semaine après le tremblement de terre.

« L’absence de réaction rapide de l’ONU face à cette catastrophe est une honte. Lorsque j’ai demandé à l’ONU pourquoi l’aide n’était pas arrivée à temps, on m’a dit que c’était à cause de la bureaucratie. Face à l’une des catastrophes les plus meurtrières qui aient frappé le monde depuis des années, il semblerait que les mains de l’ONU aient été liées par la paperasserie. »

L’importance critique d’une réaction rapide après un tremblement de terre est ancrée dans les meilleures pratiques de recherche et sauvetage.

En Turquie, il y a eu plus de 7 800 vies sauvées dans les 24 heures suivant la catastrophe. Malgré un effort international massif, seul 260 personnes ont été retrouvées en vie au cours des huit jours suivants.

 

Dans les régions de l’opposition en Syrie, la situation était bien différente. Les familles de certaines victimes interviewées par SIRAJ ont évoqué avoir entendu les voix des personnes prises au piège sous les bâtiments effondrés pendant plusieurs jours.

Ils sont persuadés que leurs proches et bien d’autres vies auraient pu être sauvés si des équipes de secours dotées d’équipement adapté avaient été déployées rapidement.

Muhammad al-Mustafa (32 ans), originaire de la ville de Jindires près de la frontière turque, dit avoir dû écouter impuissant les cris de son fils de 2 ans, Wafeek, et d’autres membres de sa famille piégés sous les ruines de leur maison.

« C’était comme la fin du monde », confie-t-il. « Je me souviens que les voix ont commencé à s’affaiblir le deuxième jour. On n’a pas pu les sortir par nous-mêmes. Il y avait tellement de débris, il fallait de l’équipement spécialisé. »

Une équipe de secours a finalement sorti les corps de sa femme, de son fils, de ses parents et de trois de ses frères et sœurs.

« Le fait d’avoir entendu mon fils m’implorer de le sauver alors que j’en étais incapable est ce qui m’a le plus dévasté », poursuit Muhammad al-Mustafa.

D’autres scènes tragiques se sont déroulées un peu partout dans les villes et villages du nord-ouest du pays.

À Bseenah, près de Salqin, dans la province d’Idleb, Rami al-Abdullah (39 ans) dit avoir entendu les cris de sa femme et de sa fille aînée piégées sous les décombres pendant deux jours après le séisme. Seul son fils d’un an et demi a pu être sorti vivant des décombres.

« Tout le village a été détruit et la Défense civile ne pouvait pas atteindre et sauver tout le monde », raconte-t-il. « Les habitants essayaient d’aider, mais ils avaient peur des répliques et de nouveaux effondrements. »

« Mécanismes de coordination »

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) opère un système de réponse d’urgence international ayant la capacité d’envoyer des équipes de secours partout dans le monde quelques heures après une catastrophe.

Les deux principales organisations au sein de ce système, qualifiées par l’OCHA de « mécanismes de coordination », sont les équipes chargées de l’évaluation et de la coordination en cas de catastrophe (UNDAC) et le Groupe consultatif international de la recherche et du sauvetage (INSARAG).

Parmi les responsabilités des équipes UNDAC figurent l’évaluation et la coordination des missions d’intervention d’urgence tandis que l’autre est un réseau d’équipes de recherche et de secours issues de 90 États membres de l’ONU et d’organisations internationales.

Les équipes UNDAC et l’INSARAG envoient généralement des équipes sur les zones sinistrées à la requête d’un gouvernement. Toutefois, les lignes directrices de l’ONU permettent également aux opérations de secours d’être initiées par un coordinateur résident de l’ONU dans le pays touché.

Selon plusieurs sources qui se sont confiées à SIRAJ, y compris el-Mostafa Benlemlih, coordinateur résident de l’ONU en Syrie jusqu’en mai, le gouvernement syrien a déposé une requête à l’ONU pour obtenir de l’aide, mais elle se limitait aux régions sous son contrôle.

Benlemlih, qui a discuté avec SIRAJ alors qu’il était encore en poste, a qualifié le travail des équipes UNDAC de « complément aux efforts nationaux ».

« Les équipes UNDAC ont été déployées aussitôt qu’elles en ont reçu la demande via les canaux habituels [c’est-à-dire le gouvernement syrien]. Elles ont été déployées pour évaluer la situation à Alep, Lattaquié, Tartous, Homs et Hama », détaille-t-il.

Interrogé sur l’absence de déploiement des équipes UNDAC dans les régions contrôlées par l’opposition, il ajoute que l’ONU était « pleinement préparée à soutenir les personnes affectées à Idleb et [dans les régions tenues par l’opposition] à Alep ».

Il précise néanmoins : « Cependant, l’activation du système d’intervention est liée à l’approbation des autorités concernées et est aussi liée à la mise à disposition de mécanismes pour soutenir le travail logistique et la protection. Ces conditions n’étaient pas satisfaites même pour l’aide humanitaire que nous avons essayé de mettre en place dans les premières heures suivant la catastrophe. »

À la mi-mai, l’ONU a nommé Adam Abdelmoula nouveau coordinateur résident en Syrie.

Les documents obtenus par SIRAJ montrent en outre que des responsables syriens et de l’ONU ont discuté l’envoi de convois d’aide – mais pas d’équipes de secours – dans les régions sous le contrôle de l’opposition dans les jours qui ont suivi le séisme.

Mais aucun convoi n’a été envoyé de l’autre côté de la ligne de front. Selon Reuters, la livraison d’aide depuis les zones gouvernementales a rencontré l’opposition de HTC.

Les détails concernant l’intervention de l’INSARAG en Syrie, et les problèmes qui ont entravé les secours de l’ONU dans le pays, ont fait l’objet d’une discussion lors d’une rencontre des chefs d’équipes INSARAG à Singapour, le 28 février.

Une équipe de secours émiratie à Jableh, dans la province de Lattaquié, le 12 février (AFP)
Une équipe de secours émiratie à Jableh, dans la province de Lattaquié, le 12 février (AFP)

Des équipes de secours venues de Russie, du Liban et des Émirats arabes unis ont été déployées à Lattaquié et des équipes de Tunisie, d’Arménie, d’Algérie et de Chine ont été déployées à Alep, selon une présentation effectuée lors de cette rencontre.

Quoi qu’il en soit, parmi les obstacles rencontrés par les équipes UNDAC et l’INSARAG, figuraient notamment le « manque de sensibilisation du gouvernement syrien aux mécanismes d’intervention internationale » et l’« absence de structures de base pour recevoir et coordonner l’aide internationale parmi lesquelles l’USAR [Unité de sauvetage et de recherche]. »

Les chefs d’équipe se sont plaints d’une coordination rendue difficile par l’implication d’entités multiples (parmi lesquelles la Défense civile, le Croissant-Rouge arabe syrien et la sécurité nationale) et d’une « approche incohérente de LEMA [autorité locale de gestion des situations d’urgence] pour assigner les équipes USAR dans des secteurs géographiques ».

Le gouvernement syrien n’avait pas répondu, au moment de la publication, aux questions de SIRAJ et de MEE à propos de la raison pour laquelle il n’avait pas demandé le déploiement des équipes de secours internationales dans les zones contrôlées par l’opposition.

En réponse aux questions concernant la raison pour laquelle les équipes UNDAC et de l’INSARAG n’ont pas été déployées dans les zones contrôlées par l’opposition en Syrie, Jens Laerke, porte-parole de l’OCHA, a estimé que le déploiement des équipes de secours via l’INSARAG était une question relevant des gouvernements nationaux plutôt que de l’ONU.

Celui-ci a déclaré : « Soyons clairs, l’ONU n’a aucune capacité de secours, notamment d’équipement lourd, et ne décide pas quelles équipes envoyer dans quels pays ni combien de temps. »

Le rôle de l’OCHA, explique-t-il, se limite à coordonner le travail des équipes de secours et de partager des informations concernant le bilan, les dommages et des demandes d’aide.

« Si l’ONU peut décider où déployer son propre personnel, la décision de déployer des équipes nationales de secours revient entièrement aux gouvernements nationaux de ces équipes », insiste Laerke.

« La rapidité de l’intervention est essentielle »

Pourtant, l’absence de coordination par l’ONU du déploiement d’équipes de recherche et de sauvetage dans les zones contrôlées par l’opposition semble aller à l’encontre des propres lignes directrices des équipes UNDAC en matière de réponse aux « urgences complexes », comme dans les pays en état de guerre civile.

Ces lignes directrices figurent dans le manuel UNDAC, un guide de référence pour les membres des équipes UNDAC participant à des missions d’urgence.

Le manuel reconnaît que la souveraineté et l’intégrité territoriale des États doivent être pleinement respectées et que l’aide humanitaire doit être fournie avec le consentement du pays concerné.

Il prévoit toutefois une exception dans les cas où « [la] légitimité et [les] frontières [de l’État] font l’objet de discussions souvent violentes. »

Des personnes fouillent des décombres à Jandairis, à l’ouest d’Alep, le 7 février (MEE/Ali Haj Suleiman)
Des personnes fouillent des décombres à Jandairis, à l’ouest d’Alep, le 7 février (MEE/Ali Haj Suleiman)

Le document d’orientation indique : « Le cas échéant, l’application des principes [susmentionnés] aux situations d’urgence complexes se révèle problématique, et l’engagement envers les victimes prime alors sur l’engagement vis-à-vis de l’État. »

Le manuel suggère que « pour mener à bien [le] travail de coordination, [il convient de] reconnaître la légitimité des autorités en concurrence, en […] pérennisant de véritables relations avec l’État, mais aussi avec ses détracteurs et les partis de l’opposition ».

Il souligne également la nécessité de déployer des équipes d’urgence le plus rapidement possible, en particulier à la suite d’un séisme.

« Lors de catastrophes naturelles […], la rapidité de l’intervention est essentielle, et doit se mesurer en heures et en jours, tout particulièrement dans le cas d’un séisme, où les victimes ne peuvent survivre plus de trois ou quatre jours si elles ne sont pas secourues. »

Selon une experte juridique, le fait que le gouvernement syrien n’ait pas demandé ou facilité le déploiement d’équipes de secours dans les territoires tenus par l’opposition pourrait constituer une violation des principes du droit international humanitaire établis par les Conventions de Genève, qui garantissent l’accès des acteurs humanitaires aux zones de conflit.

« Si les autorités syriennes ont refusé à ces équipes l’accès à des zones échappant à leur contrôle, il s’agit d’un refus arbitraire interdit par le droit international », souligne Sama Kiki, directrice exécutive du Syrian Legal Development Programme, une organisation de défense des droits de l’homme établie au Royaume-Uni.

L’experte ajoute qu’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU périodiquement renouvelée, autorisant l’envoi d’aide humanitaire dans le nord-ouest de la Syrie depuis la Turquie par le point de passage de Bab al-Hawa, constituait une autre voie légale ainsi qu’un itinéraire établi pour le déploiement des équipes UNDAC et de l’INSARAG dans le territoire de l’opposition.

Des corps au lieu d’une aide humanitaire

La situation dans le nord-ouest de la Syrie contrastait fortement avec la réponse de l’ONU dans le sud de la Turquie, où l’INSARAG a déployé 221 équipes de recherche et de sauvetage provenant de 82 pays pour soutenir l’effort de secours de l’agence turque de gestion des catastrophes et des situations d’urgence (AFAD), selon des documents examinés par SIRAJ.

À Idleb, la seule réponse internationale dans les jours qui ont suivi les séismes a été la visite d’une équipe espagnole de trois personnes qui est entrée en Syrie par Bab al-Hawa le 9 février, en marge de l’effort humanitaire de l’ONU.

Mazen Aloush, responsable médias du passage frontalier, précise que la visite a été coordonnée par un bureau de coordination de l’aide caritative du Gouvernement de salut syrien. Elle n’a duré que quelques heures et s’est limitée à une évaluation des dégâts, indique-t-il.

Selon Muhammad al-Sadiq, porte-parole du Gouvernement de salut syrien, l’équipe espagnole a formé des volontaires locaux à l’utilisation d’un dispositif de détection pour repérer les personnes encore en vie sous les décombres.

Aucun autre équipement n’a été fourni et l’espoir de retrouver d’autres survivants s’est alors fortement dissipé.

Interrogé par SIRAJ, Raed al-Saleh, le chef de la Défense civile syrienne, affirme que des équipes d’évaluation de diverses agences onusiennes sont finalement entrées dans le territoire syrien contrôlé par l’opposition six jours après les séismes.

« Il s’agissait d’équipes d’évaluation des besoins et non de recherche et de sauvetage », précise-t-il.

« Au bout de six jours, les gens étaient déjà morts. Il ne restait plus personne parmi ceux qui étaient en vie. »

Ceux et celles qui critiquent l’absence d’envoi par l’ONU d’équipes de recherche et de sauvetage et d’équipements lourds de secours à Idleb via Bab al-Hawa remettent en question les propos formulés le 9 février par son secrétaire général, António Guterres, qui a déclaré que l’endommagement des axes routiers menant au passage frontalier avaient entravé l’effort humanitaire.

Selon Mazen Aloush, le porte-parole de Bab al-Hawa, des corps de Syriens tués en Turquie ont été apportés au poste frontalier quelques heures après les séismes.

« Le soir même, nous avons reçu des voitures transportant des corps en provenance de toutes les provinces turques sinistrées, sans qu’il n’y ait eu aucun problème sur les routes », indique-t-il.

Les autorités du passage frontalier ont rapporté que 85 corps avaient été remis à Bab al-Hawa dès le lendemain des séismes et que ce nombre avait augmenté au cours des jours suivants jusqu’à plus de 1 200 corps. Comme l’ont montré des photos et des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, certains de ces corps étaient livrés sur des camions plateau.

Interrogé par SIRAJ, Jens Laerke, le porte-parole de l’OCHA, souligne que l’aide humanitaire transfrontalière vers le nord-ouest de la Syrie a été brièvement suspendue en raison de l’endommagement des axes routiers ainsi que des pertes humaines et des blessures ayant affecté le personnel d’un centre d’aide de l’ONU à Reyhanlı.

Martin Griffiths, chef de l’humanitaire de l’ONU, a reconnu en toute franchise les lacunes de la réponse apportée par l’ONU lors d’une visite à Bab al-Hawa le 12 février.

« Jusqu’à présent, nous avons laissé tomber les habitants du nord-ouest de la Syrie. Ils se sentent abandonnés à juste titre. À la recherche d’une aide internationale qui n’est pas arrivée », a-t-il tweeté.

« Mon devoir et notre obligation sont de corriger cet échec au plus vite. C’est mon objectif maintenant. »

Le lendemain, Martin Griffiths s’est rendu à Damas pour s’entretenir avec le président syrien Bachar al-Assad. Peu après, deux autres passages frontaliers de la Turquie vers le nord-ouest de la Syrie tenu par l’opposition ont été ouverts pour l’acheminement de l’aide humanitaire.

En visite au passage frontalier de Bab al-Hawa le 12 février, Martin Griffiths a déclaré que l’ONU avait « laissé tomber les habitants du nord-ouest de la Syrie » (ONU)
En visite au passage frontalier de Bab al-Hawa le 12 février, Martin Griffiths a déclaré que l’ONU avait « laissé tomber les habitants du nord-ouest de la Syrie » (ONU)

Fadel Abdul Ghany, président du Réseau syrien des droits de l’homme, souligne que de sérieuses questions demeurent sans réponse en ce qui concerne le non-déploiement par l’ONU d’équipes de recherche et de sauvetage dans les territoires contrôlés par l’opposition.

« Il y a eu négligence de la part des Nations unies », soutient-il. « C’est incompréhensible, injustifié, immoral et illégal. »

Fadel Abdul Ghany estime qu’au moins des dizaines de vies auraient pu être sauvées si l’ONU avait pris des mesures rapides et décisives. Il affirme avoir demandé à l’organisation de mener une enquête interne, mais n’a reçu aucune réponse.

Selon lui, si les responsables de l’ONU se sont longuement exprimés sur les mécanismes et les détails de la réponse aux séismes, ils n’ont pas apporté de réponses adéquates quant à ce qui n’a pas fonctionné.

« En fin de compte, tous ces mécanismes ont échoué », résume-t-il.

 

 

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