Le Mouvement du Jihad Islamique en Syrie : Rôle, Protection et Activités

Le Mouvement du Jihad Islamique, en tant qu’une des factions armées palestiniennes, maintient une présence significative en Syrie, notamment dans la capitale, Damas. Son rôle principal est de soutenir la cause palestinienne en menant des activités politiques et militaires dans le cadre de sa résistance contre Israël. La Syrie a historiquement offert son soutien aux mouvements de résistance palestiniens, y compris le Jihad Islamique, en leur fournissant un appui politique et logistique.
Pourquoi le mouvement est-il basé à Damas ?
1.Soutien politique et logistique : Le régime syrien offre au mouvement des locaux, des moyens de communication et des ressources pour l’organisation et la coordination avec d’autres factions.
2.Lien avec l’Iran : Le Jihad Islamique entretient des relations étroites avec l’Iran, principal allié du régime syrien, renforçant ainsi sa présence à Damas.
3.Coordination des opérations : La capitale syrienne sert de centre stratégique pour la communication avec d’autres factions telles que le Hamas et le Front Populaire de Libération de la Palestine, particulièrement en cas d’escalade dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie.
Qui protège le mouvement ?
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1.Le régime syrien : Il autorise la présence du mouvement dans le cadre de sa politique de soutien à la résistance palestinienne, garantissant ainsi un rôle actif dans la question palestinienne.
2.L’Iran et le Hezbollah : L’Iran fournit un soutien financier et militaire, utilisant Damas comme une base régionale pour élargir son influence. Le Hezbollah libanais contribue également en fournissant une assistance sur le terrain.
Activités du mouvement à Damas :
•Organisation et planification.
•Coordination avec d’autres factions.
•Actions médiatiques et politiques.
Ces derniers jours, Israël a intensifié ses frappes en Syrie, visant spécifiquement des positions associées à des groupes soutenus par l’Iran, notamment le mouvement palestinien du Jihad Islamique. À Damas, une frappe aérienne israélienne a touché un véhicule dans le quartier résidentiel d’Al-Mazzeh, connu pour abriter des installations sécuritaires et diplomatiques. Cet incident a causé la mort de deux civils et blessé trois autres, provoquant des dommages matériels importants dans la zone. Le Jihad Islamique a rapidement démenti les rumeurs sur une tentative d’assassinat de son secrétaire général, Ziad al-Nakhalah, affirmant qu’il n’était pas sur place au moment de l’attaque .

Dans un autre incident, près de la frontière syro-libanaise, une frappe de drone israélien a ciblé une voiture transportant des membres clés du Jihad Islamique. Parmi les victimes, Faris Qassem, un dirigeant opérationnel du mouvement, a été tué aux côtés de plusieurs autres membres. Cette frappe intervient dans un contexte de tensions accrues dans la région, où Israël cherche à affaiblir les réseaux logistiques iraniens et leurs alliés locaux, notamment le Hezbollah et les factions palestiniennes .

Ces attaques s’inscrivent dans une stratégie israélienne plus large visant à perturber les activités des groupes armés considérés comme des menaces directes pour sa sécurité, tout en renforçant la pression sur l’Iran et ses alliés en Syrie. La situation demeure explosive, avec des répercussions potentielles sur l’équilibre régional et les efforts de résistance palestinienne.

 

Le Mouvement du Jihad islamique en Palestine et le Hezbollah libanais entretiennent des relations étroites, fondées sur une idéologie commune et des intérêts politiques et régionaux partagés. Bien que leurs contextes géographiques diffèrent, plusieurs liens les unissent :

Soutien iranien :

  • L’Iran est le principal soutien du Jihad islamique et du Hezbollah. Ce soutien, financier, militaire et logistique, s’inscrit dans la stratégie iranienne visant à renforcer son influence dans la région et à contrer Israël.

Coordination militaire et formation :

  • Le Hezbollah a contribué à la formation de membres du Jihad islamique, en particulier dans le domaine de la fabrication de missiles, des armes et de la gestion des opérations militaires.
  • Des rapports indiquent que des experts du Hezbollah ont fourni une assistance technique pour renforcer les capacités opérationnelles du Jihad islamique.

Orientation idéologique commune :

  • Les deux groupes partagent une idéologie axée sur la résistance contre Israël, mettant l’accent sur la lutte armée comme moyen de réaliser leurs objectifs.

Soutien politique et médiatique :

  • Le Hezbollah offre une plateforme médiatique au Jihad islamique à travers ses organes de presse, tels que la chaîne Al-Manar.
  • Une coordination politique existe également, notamment dans leurs positions communes face à Israël et aux États-Unis.

Coopération dans les conflits régionaux :

  • Bien que le Jihad islamique se concentre principalement sur la cause palestinienne, des convergences régionales rapprochent les deux parties, en particulier dans leur opposition à l’influence israélienne et américaine.

Accusations de terrorisme :

  • Les deux organisations sont classées comme terroristes par de nombreux pays occidentaux, en raison de leurs attaques contre des civils et de leur recours à la lutte armée.

Objectifs communs :

  • Éliminer l’occupation israélienne.
  • Renforcer l’influence iranienne dans la région dans le cadre de l’axe de la résistance, qui inclut l’Iran, le Hezbollah et le Jihad islamique.

Bien que leur coopération soit étroite, il est important de noter que le Jihad islamique est un mouvement palestinien à caractère sunnite, tandis que le Hezbollah est une organisation chiite. Leur relation repose donc davantage sur des intérêts communs que sur une affinité doctrinale ou religieuse.

 

 

 

 

Morhaf mino

Directeur éditorial

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