Selon Le Parisien : une jeune femme de 19 ans, d’ancienne victime à “mère maquerelle” présumée
Paris – Dans une enquête choc, le journal Le Parisien a mis en lumière une affaire judiciaire effroyable qui révèle un phénomène inquiétant et croissant : la transformation de jeunes victimes d’exploitation sexuelle en proxénètes.
Selon le quotidien, “Amel”, une jeune femme de 19 ans, a été placée en détention provisoire après sa mise en examen le 11 juillet dernier à Créteil (Val-de-Marne). Elle fait face à de graves accusations, notamment de “proxénétisme aggravé” et de “violence aggravée”.
L’affaire expose le parcours tragique d’Amel qui, après avoir été elle-même victime d’exploitation sexuelle, est passée du statut de victime à celui d’autrice présumée. Le journal décrit cela comme une “nouvelle tendance criminelle” fréquemment observée dans les affaires de prostitution de mineurs.
Le Parisien cite également un avertissement de la procureure de Paris contre “l’image faussement lisse qui peut être renvoyée de la prostitution sur les réseaux sociaux”, soulignant que “la prostitution n’est qu’un monde de violence et de mépris”.
Devant les enquêteurs, Amel a prononcé une phrase qui résume sa tragédie : “Je voudrais retrouver une vie stable”. Ces mots reflètent la détresse d’une jeune femme qui se retrouve impliquée dans l’un des aspects les plus sombres du crime organisé.
Cette affaire, dans laquelle deux autres suspects sont également mis en examen, soulève de profondes questions sur les mécanismes de protection des victimes et sur les moyens de les empêcher de basculer dans le même système criminel qui a détruit leur vie.
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Analyse : “C’est très simple de glisser du côté de l’entremetteuse” – Comment de jeunes femmes deviennent proxénètes de mineurs

Dans une analyse approfondie publiée par Le Parisien, le journaliste Julien Constant explore les raisons inquiétantes qui poussent de jeunes femmes, souvent d’anciennes victimes d’exploitation sexuelle, à devenir des actrices majeures des réseaux de prostitution, exploitant à leur tour des filles encore plus jeunes.
L’analyse souligne que ce que l’on appelle le “proxénétisme 2.0” a bouleversé les schémas traditionnels de ce crime en France. Il n’est plus l’apanage des hommes adultes ; on assiste à l’émergence de “mères maquerelles” qui utilisent les réseaux sociaux et la pression psychologique pour recruter leurs victimes.
Pourquoi une victime devient-elle autrice ?
L’article explique que cette transformation tragique n’est pas simple, mais le résultat de mécanismes psychologiques et sociaux complexes :
Le “glissement progressif” : Souvent, tout commence lorsque le proxénète initial demande de “petits services” à la victime, comme surveiller une autre fille ou la convaincre d’obéir. Avec le temps, la victime s’implique davantage et “glisse” progressivement pour devenir une “entremetteuse”, puis une proxénète à part entière.
Un mécanisme de survie et de contrôle : Dans un monde impitoyable de violence, la victime peut voir cette transformation comme un moyen de survie. Au lieu de rester au bas de l’échelle criminelle, elle tente de monter d’un cran pour obtenir une forme de contrôle illusoire et se protéger.
L’identification à l’agresseur : Il s’agit d’un mécanisme de défense psychologique bien connu, où la victime commence à adopter les comportements de son agresseur comme un moyen de faire face au traumatisme intense qu’elle a subi.
Le “glissement progressif” : Souvent, tout commence lorsque le proxénète initial demande de “petits services” à la victime, comme surveiller une autre fille ou la convaincre d’obéir. Avec le temps, la victime s’implique davantage et “glisse” progressivement pour devenir une “entremetteuse”, puis une proxénète à part entière.
Un mécanisme de survie et de contrôle : Dans un monde impitoyable de violence, la victime peut voir cette transformation comme un moyen de survie. Au lieu de rester au bas de l’échelle criminelle, elle tente de monter d’un cran pour obtenir une forme de contrôle illusoire et se protéger.
L’identification à l’agresseur : Il s’agit d’un mécanisme de défense psychologique bien connu, où la victime commence à adopter les comportements de son agresseur comme un moyen de faire face au traumatisme intense qu’elle a subi.
La nécessité d’une approche globale
L’analyse insiste sur le fait que la lutte contre ce phénomène ne peut se limiter à des solutions judiciaires. La prise en charge de ces jeunes femmes nécessite une approche pluridisciplinaire qui combine la justice (pour la répression), la santé (pour le soutien psychologique et le traitement des traumatismes), et l’accompagnement social (pour leur réhabilitation et pour leur offrir de véritables alternatives).
L’article conclut que ces jeunes femmes ne sont pas de simples criminelles, mais souvent le produit d’un système d’exploitation qui les a transformées de victimes en instruments du même crime. Cela exige une réponse plus profonde et plus humaine de la part de la société et des autorités.
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MORHAF MINO



