Dans un rapport publié à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le Réseau syrien pour les droits de l’homme (SNHR) a documenté les graves atteintes aux droits des femmes perpétrées depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011. Ces violences, aux répercussions profondes sur le tissu social syrien, incluent des assassinats, des disparitions forcées, des actes de torture et des violences sexuelles.
Un bilan humain dramatique
Le rapport fait état d’au moins 29 064 femmes tuées durant le conflit. Les principales responsabilités se répartissent comme suit :
- 22 092 victimes attribuées aux forces du régime syrien,
- 1 609 à l’aviation russe,
- 1 325 aux factions armées de l’opposition,
- 981 à Daech,
- 961 à la coalition internationale,
- 287 aux Forces démocratiques syriennes (FDS),
- 91 à Hayat Tahrir al-Cham,
- 1 718 par d’autres groupes ou acteurs non identifiés.
Arrestations et disparitions forcées
Le nombre de femmes détenues ou disparues de manière forcée atteint 11 268, parmi lesquelles :
- 8 979 sont détenues par le régime syrien,
- 983 par les FDS,
- 981 par des factions armées de l’opposition,
- 276 par Daech,
- 49 par Hayat Tahrir al-Cham.
La torture et les violences sexuelles : un calvaire inhumain
Le SNHR recense 117 femmes mortes sous la torture, dont 97 aux mains des forces du régime syrien. Les violences sexuelles documentées s’élèvent à 11 553 cas, incluant des mineures, réparties ainsi :
- 8 024 agressions imputées au régime syrien,
- 3 487 attribuées à Daech,
- Les autres cas étant liés à divers acteurs armés.
Des conséquences profondes sur la société syrienne
Le rapport souligne que ces crimes laissent des séquelles psychologiques, économiques et sociales majeures sur les femmes et leur communauté. Ils appellent à une mobilisation internationale pour garantir la justice et la protection des droits fondamentaux des Syriennes.
Le SNHR demande une action urgente pour mettre fin à ces pratiques, renforcer les mesures de protection des femmes et poursuivre les responsables de ces atrocités devant la justice internationale.
Masdar