Incarcéré pour viol, motivations… qui est le détenu à l’origine de la prise d’otages à la prison d’Arles

Un détenu de la prison d’Arles a pris en otage quatre membres du personnel médical et un agent pénitentiaire ce vendredi. Il s’est finalement rendu aux autorités et est désormais placé en garde à vue.

La panique a duré environ cinq heures. Ce vendredi, en fin de matinée, un détenu de la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône) a pris en otage cinq personnes. Les personnes retenues étaient quatre membres du personnel médical et un agent pénitentiaire. L’homme s’est finalement rendu, a indiqué le ministre de la Justice Gérald Darmanin peu avant 16 heures. On fait le point sur le profil de ce preneur d’otages.

Qu’a-t-il fait ?

Ce vendredi aux alentours de 11h15, Irwing S., un détenu de la prison d’Arles, a pris en otage cinq personnes : quatre personnels médicaux et un agent pénitentiaire.

Une source policière indique au Parisien que le détenu « avait caché sous un bandage des armes artisanales avant de se faire admettre à l’infirmerie ». Selon nos informations, il retenait ses otages sous la menace de ces « pics artisanaux ». Un premier otage, une médecin, a été libéré aux alentours de 15 heures.

La prise d’otages serait intervenue après le mécontentement du détenu à la suite de refus de son transfert dans un autre centre de détention. « Il n’y a pas eu de demande officielle » de transfert, a toutefois précisé le procureur de la République de Tarascon, Laurent Gumbau, lors d’un point presse.

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a finalement annoncé peu avant 16 heures que le preneur d’otages avait été interpellé. Ce dernier s’est rendu à la police. Aucune personne n’a été blessée lors de cette prise d’otages.

Quel est le profil de ce détenu ?

Irwing S. est un homme âgé de 37 ans. Il n’est pas français, mais originaire du royaume du Guyana, en Amérique du Sud, non loin de la frontière de la Guyane française. Ce dernier était condamné en appel à 18 ans de réclusion criminelle pour viol sous la menace d’une arme. Il était libérable en 2031. Avant cela, « il avait été incarcéré pour des faits de violence ou de vol aggravé avec violence », a noté le procureur de la République de Tarascon.

Il était identifié comme un détenu « très impulsif » et violent », affirme une source pénitentiaire. Il aurait déjà eu « des problèmes de violence en détention » à la prison de Saint-Maur (Indre), ajoute-t-elle. « C’était un individu qui, par son profil et son passé, avait montré sa dangerosité », a déclaré le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex, après l’interpellation du détenu.

Cependant, à ce stade, il n’est pas établi que le détenu présente un « profil psychiatrique, il n’y a pas de psychose », nuance le procureur de la République de Tarascon.

Quelles sont les suites pour ce détenu ?

Le preneur d’otages a été placé en garde à vue. Les 48 heures de garde à vue qui vont suivre devront permettre d’éclaircir les circonstances de cette prise d’otages. L’enquête a été confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRP), a fait savoir le procureur.

À l’issue de la garde à vue, le détenu « sera déféré au parquet demain (samedi) en début d’après midi », a-t-il également annoncé.

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