Le président syrien Ahmad Char’a présente ses condoléances après le décès du pape François

Une voix mondiale aux côtés des Syriens

 Le président syrien Ahmad Char’a a adressé ses condoléances officielles à la communauté catholique en Syrie et à travers le monde, à la suite du décès du pape François, survenu lundi 21 avril à l’âge de 88 ans.

Dans une déclaration publiée par la présidence, Char’a a salué la mémoire d’un « homme de paix » dont les positions constantes en faveur du peuple syrien « ont transcendé les frontières politiques et géographiques ».

Char’a a souligné que les appels humanitaires lancés par le pape « resteront gravés dans la mémoire des Syriens », et que son héritage de solidarité morale continuera d’inspirer de nombreuses personnes à travers le pays.

Une décennie de soutien au peuple syrien

Premier pape originaire d’Amérique latine, le pape François s’est distingué tout au long de son pontificat par une approche humaniste centrée sur les conflits, les migrants et les populations vulnérables. La crise syrienne a occupé une place importante dans ses discours, notamment lorsqu’il appelait à mettre fin aux combats, à alléger les sanctions et à restaurer l’espoir dans un pays meurtri par plus d’une décennie de guerre.

En février 2024, après le séisme qui a frappé la région, le souverain pontife avait exhorté la communauté internationale à « trouver de nouvelles solutions » pour la Syrie, appelant à un dialogue sérieux entre toutes les parties prenantes.

« N’oublions pas la Syrie »

À plusieurs reprises, le pape François avait imploré le monde de ne pas détourner les yeux des souffrances du peuple syrien. En mars 2021, pour le dixième anniversaire du soulèvement syrien, il avait qualifié le conflit de « tragédie insupportable » et plaidé pour une paix durable.

Dans son message pascal de la même année, il avait dénoncé le vacarme des armes en Syrie, au Yémen et en Libye, tout en appelant à la fin de l’utilisation des sanctions comme levier politique.

Une voix morale s’éteint

Le pape François laisse derrière lui un héritage spirituel et humanitaire fort. Son engagement constant en faveur des plus faibles, et particulièrement envers les Syriens, a profondément marqué les esprits. Sa disparition met un terme à un pontificat de 12 ans qui a profondément transformé l’image du Vatican, en le rapprochant des réalités du monde et des peuples en souffrance.

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