
Drame de Benfeld, une fin tragique : le décès du suspect de 14 ans laisse le mystère entier
L’affaire de l’enseignante poignardée au collège Robert Schuman de Benfeld s’est conclue de la manière la plus tragique qui soit. Des sources proches du dossier ont confirmé à l’AFP le décès de l’adolescent de 14 ans, auteur présumé de l’agression.
Le jeune garçon a succombé à ses blessures dimanche en fin de journée, cinq jours après les faits. Il s’était porté plusieurs coups de couteau au cou lors de son interpellation par les gendarmes, peu après avoir pris la fuite du collège. Héliporté en urgence absolue, il avait été opéré et son pronostic vital était engagé depuis lors.
Un double drame et des questions sans réponse
La mort du suspect ajoute une dimension encore plus sombre à cette affaire et laisse ses motivations entourées d’un mystère qui ne sera probablement jamais résolu. Mercredi dernier, l’adolescent avait attaqué son enseignante de musique, âgée de 66 ans, la blessant au visage avant de s’enfuir. Bien que les jours de la professeure ne soient plus en danger, elle reste hospitalisée pour un suivi médical et psychologique.
Deux enquêtes avaient été ouvertes : l’une pour “tentative d’homicide”, l’autre sur les circonstances de l’interpellation. Avec le décès de l’auteur présumé, la première enquête devrait s’éteindre, laissant la question fondamentale – pourquoi un tel acte de violence ? – sans réponse.
Un profil psychologique inquiétant
Les premiers éléments de l’enquête avaient révélé un profil troublant. Sans antécédents judiciaires, l’adolescent était néanmoins connu de l’établissement pour sa “fascination pour Hitler et les armes”. Il avait déjà fait l’objet d’une sanction disciplinaire et une nouvelle procédure était prévue après qu’il eut de nouveau dessiné des symboles nazis sur un cahier.
La procureure de la République de Strasbourg avait également précisé que le jeune homme, en situation de handicap, avait eu une enfance difficile, ayant été victime de violences de la part d’une famille d’accueil. Ces éléments ajoutent une couche de complexité à ce drame qui a profondément choqué la communauté éducative en France.



