Le président de l’organisation syrienne d’urgence, Mouaz Moustafa, a révélé l’existence d’une fosse commune contenant au moins 100 000 corps près de la ville de Qatifé, au nord de Damas. Dans une déclaration à l’agence Reuters, Moustafa a indiqué que ce site est l’un des cinq lieux similaires identifiés par son organisation au fil des années.
Selon Moustafa, ce chiffre représente une estimation “prudente et presque injuste” de l’ampleur des victimes. Il a également souligné la possibilité de découvrir d’autres fosses communes. Parmi les dépouilles enterrées figurent des citoyens syriens ainsi que des étrangers, notamment des Américains et des Britanniques.
Les rapports indiquent que ces corps appartiennent à des victimes ayant subi des tortures et des exécutions massives dans les prisons du régime d’Assad. La branche des renseignements de l’armée de l’air syrienne aurait supervisé le transfert des corps depuis les hôpitaux militaires vers les lieux d’inhumation, en collaboration avec le bureau municipal des funérailles de Damas.
Moustafa a précisé que son organisation a recueilli les témoignages de témoins, dont des conducteurs de bulldozers contraints de creuser les tombes et d’écraser les corps avant de les enfouir.
Il a mis en garde contre la perte d’éventuelles preuves médico-légales liées aux fosses communes et a appelé à sécuriser ces sites afin de préserver les éléments nécessaires à d’éventuelles enquêtes futures.
Ces révélations renforcent les accusations portées depuis des années contre le régime d’Assad, soupçonné de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à grande échelle.
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Morhaf mino -masdar