Sommet inédit à l’initiative de la France : Macron, Char’a, Aoun et d’autres dirigeants réaffirment leur soutien à la stabilité de la Syrie

À l’initiative du président français Emmanuel Macron, un sommet virtuel exceptionnel s’est tenu vendredi, réunissant cinq dirigeants, dont le président syrien Ahmed Char’a, le président libanais Joseph Aoun, le président chypriote, ainsi que le Premier ministre grec. La rencontre, organisée via la plateforme Zoom, visait à discuter des enjeux régionaux pressants au Moyen-Orient, selon un communiqué de la présidence syrienne.

Lors de son intervention, le président Char’a a souligné les défis sécuritaires majeurs auxquels la Syrie est confrontée, en particulier sur sa frontière sud, pointant du doigt l’occupation continue de territoires syriens par Israël, qu’il a qualifiée de menace constante pour la paix et la sécurité régionales. Il a également affirmé que son pays avait entamé un processus de réformes politiques, économiques et sociales « profondes et réelles », et a appelé à la levée des sanctions occidentales, accusées de freiner la reprise nationale et de compromettre les efforts en faveur de la stabilité.

Char’a a exprimé son espoir de voir les conclusions de la récente conférence de Bruxelles se traduire par un soutien tangible à la reconstruction de la Syrie. Toujours selon le communiqué, les dirigeants présents ont exprimé un consensus général en faveur d’un appui international accru à la stabilité syrienne et à la consolidation de la paix dans la région.

De son côté, Emmanuel Macron a déclaré que ses échanges avec les présidents Char’a et Aoun avaient porté sur la formation du nouveau gouvernement syrien ainsi que sur la lutte contre le terrorisme. Dans un communiqué diffusé par l’ambassade de France à Beyrouth, le chef de l’État français a estimé que cette réunion constituait une occasion précieuse d’aborder les défis communs auxquels font face la Syrie et le Liban.

La présidence libanaise a pour sa part précisé que Joseph Aoun avait alerté, durant le sommet, sur des menaces israéliennes pesant sur la banlieue sud de Beyrouth, qu’il a qualifiées de violation des accords parrainés par Paris et Washington. Il a exhorté la communauté internationale à intervenir pour faire cesser ces attaques. Le président libanais a également insisté sur la nécessité d’un dialogue syro-libanais renforcé afin de résoudre les différends bilatéraux, notamment la question des frontières, en plaidant pour une médiation française dans le dossier du retour des réfugiés syriens.

Lors d’un entretien séparé avec Emmanuel Macron au palais de l’Élysée, Joseph Aoun a rappelé que le Liban abrite la plus forte proportion de réfugiés au monde, évoquant plus de 400 000 déplacés syriens nécessitant un plan international de financement garantissant leur retour dans la dignité. « Nous avons besoin d’un environnement régional stable et d’une paix durable. Les guerres ne prennent fin que dans le cadre d’un ordre mondial fondé sur des valeurs et des principes », a-t-il déclaré.

Ce sommet intervient dans un contexte de mutations significatives du dossier syrien, tant sur le plan de l’ouverture diplomatique croissante envers Damas que dans le cadre des évolutions sécuritaires et politiques dans le sud du pays. Il s’inscrit également dans une dynamique de plus en plus affirmée, aussi bien européenne qu’arabe, en faveur de la stabilisation de la Syrie, du retour des réfugiés et de la fin de l’occupation israélienne des territoires syriens.

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mino morhaf

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