
Vague d’attaques coordonnées contre des prisons françaises : le PNAT se saisit de l’enquête
À la mi-avril 2025, plusieurs établissements pénitentiaires français ont été la cible d’une série d’assauts coordonnés.
Ces actions, mêlant tirs à l’arme automatique et incendies de véhicules dans les parkings, ont été rapidement qualifiées d’« attaques terroristes » par le Parquet national antiterroriste (PNAT), au motif qu’elles visaient les symboles de l’autorité de l’État et mettaient en danger la sécurité du personnel pénitentiaire.
Déroulement des faits
Les hostilités ont débuté dans la nuit du 13 au 14 avril, lorsqu’un groupe non identifié a incendié sept voitures dans le parking de la direction de l’administration pénitentiaire à Agen, ainsi que le véhicule d’un surveillant dans un centre de rétention à Rieux.
Les jours suivants, la violence s’est étendue aux prisons de Nanterre, d’Aix-Les-Bains, de Valence et de Tarascon. Le 15 avril, des tirs d’une quinzaine de coups de feu d’un fusil d’assaut « kalachnikov » ont visé la porte d’entrée de la maison d’arrêt de Toulon-La Farlède, tandis que des tentatives d’incendie frappaient la résidence d’un fonctionnaire à Marseille.
Le 16 avril et au-delà, on signalait encore des véhicules en flammes à Tarascon et des cocktails Molotov lancés contre des bâtiments hébergeant le personnel pénitentiaire dans l’Isère, avec des graffitis signés « DDPF » (Défense des Prisonniers Français) laissés sur place.
Enquête et réaction des autorités
Le PNAT s’est saisi de l’affaire pour qualifier ces événements d’atteintes à la sûreté de l’État et de la fonction publique, et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) participe activement à la collecte des preuves.
Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a dénoncé « une volonté de paralysie de l’institution » et assuré que le gouvernement « ne reculera pas dans la lutte contre le crime organisé ».
De leur côté, les syndicats pénitentiaires ont dénoncé une « escalade de la violence » à l’encontre des surveillants et réclamé un renforcement immédiat des dispositifs de sécurité autour des établissements.
Ces attaques surviennent dans le sillage d’un plan gouvernemental de lutte contre le trafic de stupéfiants, mis en place après une hausse spectaculaire des interceptions de cocaïne en 2024.
Certains responsables estiment que des réseaux de narcotrafiquants, ciblés par cette politique, cherchent à contre-attaquer en déstabilisant le système carcéral.
Dans ce contexte, le projet de construction de nouvelles unités pénitentiaires à haute sécurité et l’instauration d’une législation renforcée contre les barons de la drogue ont été présentés comme les réponses de l’État à cette nouvelle forme d’hostilité.
؟
morhaf mino