Un rapport explosif sur les Frères musulmans relance le débat sur le séparatisme en France

Un rapport confidentiel, désormais partiellement déclassifié, sur l’entrisme des Frères musulmans en France sera présenté ce mercredi lors d’un Conseil de défense à l’Élysée en présence du président Emmanuel Macron. Ce document de plus de 70 pages, dont des extraits ont fuité mardi sur le site du Figaro, évoque un « risque frériste » et décrit une « mécanique de réislamisation » visant à déstabiliser la République.

Le rapport met en lumière des stratégies d’influence discrètes, voire clandestines, menées par certains réseaux liés aux Frères musulmans, accusés de chercher à imposer des normes religieuses contraires aux lois de la République, en particulier dans les domaines de l’éducation, du sport, ou de la vie associative.

Attal relance le débat avec des propositions-chocs

L’ancien Premier ministre Gabriel Attal, qui avait commandé ce rapport lorsqu’il était en poste, prévoit de saisir l’occasion pour renforcer le cadre législatif. Il annoncera lundi prochain, lors d’une convention organisée par son parti Renaissance, plusieurs mesures controversées destinées à intensifier la lutte contre le séparatisme religieux :

  • Interdiction du voile dans l’espace public pour les mineures de moins de 15 ans, considérant que cela nuit à l’égalité femmes-hommes et à la protection de l’enfance.

  • Création d’un délit de contrainte au port du voile, visant les parents qui imposeraient cette pratique à leurs filles, en invoquant une atteinte à leur dignité individuelle.

  • Une nouvelle loi dite “contre l’entrisme islamiste”, qui viendrait compléter la loi sur le séparatisme de 2021, déjà considérée comme une avancée majeure.

Vers un nouveau délit de communautarisme ?

Ce nouveau texte législatif pourrait également instaurer un délit de communautarisme, destiné à sanctionner tout appel au refus des lois de la République ou toute tentative d’imposer des règles religieuses dans une zone géographique ou un cadre associatif.

Selon des sources proches du parti présidentiel, si la loi de 2021 a ouvert une brèche, elle ne suffit plus face à la montée des discours radicaux et à la multiplication des cas d’opposition à la laïcité et aux valeurs républicaines.

Une manœuvre politique pour 2027 ?

Alors qu’il semble déjà se positionner pour l’élection présidentielle de 2027, Gabriel Attal réaffirme son autorité sur les sujets régaliens, capitalisant sur son image de fermeté — notamment acquise lors de l’interdiction de l’abaya à l’école. Ces nouvelles propositions devraient alimenter un débat déjà tendu autour de l’islam politique, de la laïcité, et de la place de la religion dans l’espace public.

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