Meurtre de la joggeuse Agathe : son ADN retrouvé dans la voiture du principal suspect

L’affaire du meurtre de la jeune joggeuse Agathe Hilairet connaît une avancée décisive. Le principal suspect, Didier L., âgé de 59 ans, a été mis en examen pour meurtre, enlèvement et séquestration. Cette décision intervient après que les enquêteurs ont découvert l’ADN de la victime dans son véhicule et qu’il a reconnu avoir été en contact avec elle, resserrant ainsi l’étau autour d’un homme au passé criminel inquiétant.

Le début de l’affaire : une disparition inquiétante

Le drame a commencé le 10 avril dernier, lorsqu’Agathe Hilairet, 28 ans, a quitté le domicile de ses parents à Vivonne, au sud de Poitiers, pour son jogging matinal habituel. Après des heures d’inquiétude dues à son non-retour et à l’impossibilité de la joindre, son père a signalé sa disparition à la gendarmerie. Les autorités ont rapidement ouvert une enquête pour “disparition inquiétante” et lancé de vastes opérations de recherche.

Pendant les jours et les semaines qui ont suivi, des moyens considérables ont été mobilisés pour retrouver Agathe. Des centaines de gendarmes, de militaires et de membres de la protection civile ont participé aux recherches, appuyés par des équipes cynophiles, des hélicoptères et des drones. Même des équipes de plongeurs ont sondé les rivières environnantes, mais tous ces efforts sont restés vains.

La découverte du corps et le début de l’enquête criminelle

Le 4 mai, après près de trois semaines de recherches intensives, un promeneur a découvert le corps sans vie d’Agathe dans un sous-bois, au sud de la zone de recherche initiale. Cette découverte macabre a fait basculer l’enquête d’une affaire de disparition à une enquête criminelle.

L’autopsie et l’analyse de sa montre connectée ont révélé des détails terrifiants. Les données ont montré une augmentation brutale et soudaine de la fréquence cardiaque d’Agathe avant qu’elle ne s’arrête subitement, à un endroit situé à plus d’un kilomètre du lieu de la découverte de son corps. Les données GPS ont également prouvé que le corps avait été déplacé après la mort, confirmant l’intervention d’un tiers.

Le suspect : un passé de crimes similaires

Les investigations approfondies, qui ont inclus l’analyse de milliers de témoignages et d’heures d’enregistrements de vidéosurveillance, ont mené les enquêteurs à Didier L., un ouvrier agricole résidant dans la même commune. Le suspect n’avait pas d’alibi solide pour le jour de la disparition d’Agathe et, plus important encore, son casier judiciaire était choquant.

Didier L. avait déjà été condamné à deux reprises pour des crimes présentant des similitudes troublantes avec l’affaire Agathe. En 1994, il a été condamné à 12 ans de prison pour le viol d’une joggeuse sous la menace d’une arme. En 2003, il a été condamné à 30 ans de réclusion pour avoir violé et agressé une autre joggeuse lors d’une permission de sortie.

L’arrestation et les aveux partiels

Après avoir purgé 21 ans de sa seconde peine, Didier L. a été libéré en avril 2024, un an seulement avant le meurtre d’Agathe, et était sous suivi judiciaire.

Mercredi dernier, il a été arrêté. Durant sa garde à vue, il a reconnu avoir été présent sur les lieux et avoir été en contact avec Agathe. La preuve irréfutable le reliant au crime est venue de la découverte d’échantillons de l’ADN de la victime à l’intérieur de son véhicule.

Sur la base de ces éléments, il a été présenté ce vendredi à un juge d’instruction, qui l’a mis en examen pour “meurtre précédé d’enlèvement et séquestration”, tandis que le parquet a requis son placement en détention provisoire.

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masdar – le parisien

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