
« J’étais leur ami, on jouait » : le procès d’une terrible affaire de pédocriminalité dans un collège s’ouvre à Rouen
Rouen – Un procès hors norme s’est ouvert ce mardi 16 septembre 2025 au tribunal de Rouen, plongeant la Seine-Maritime dans l’effroi. Un homme de 29 ans est jugé pour de multiples faits d’agressions sexuelles et de corruption de mineurs, des crimes qui auraient été commis alors qu’il exerçait en tant que surveillant au collège Jehan-le-Povremoyne à Saint-Valery-en-Caux, et comme entraîneur d’une équipe de football junior.
L’amitié comme piège pour abuser de la confiance
L’enquête a révélé que l’accusé aurait instrumentalisé sa position d’autorité, notamment au sein de l’internat du collège, pour tisser des liens de “camaraderie” avec ses victimes. En leur permettant d’utiliser son téléphone, en partageant des jeux et en leur offrant des cadeaux, il aurait méthodiquement gagné leur confiance pour mieux les isoler.
Lors de l’audience, pour sa défense, l’accusé a déclaré : « J’étais leur ami, on jouait », une tentative de banaliser la nature criminelle de ses actes en affirmant qu’il ne s’agissait que d’une “curiosité mutuelle” et qu’il n’avait pas conscience de la gravité de la situation.
Des agressions répétées et un lourd bilan
Selon l’acte d’accusation, au moins sept victimes, âgées de 11 à 15 ans, ont été identifiées. Les agressions se seraient déroulées de manière répétée, principalement la nuit dans le dortoir de l’internat, où le surveillant profitait de l’absence de contrôle pour commettre ses crimes. L’affaire a éclaté lorsqu’un des adolescents a eu le courage de se confier à ses parents, déclenchant une enquête qui a rapidement mis en lumière l’ampleur des faits, touchant à la fois le collège et le club de sport.
Une onde de choc dans la communauté locale
Cette affaire a provoqué une onde de choc, ravivant le débat sur la surveillance et le contrôle des personnes travaillant au contact des enfants. Le procès, qui se tient à huis clos pour protéger les jeunes victimes, devrait durer plusieurs jours. La justice devra faire la lumière sur cette affaire, qualifiée par la presse locale de “hors norme” par sa gravité et son impact sur toute une communauté.



