l’histoire tragique qui a laissé une cicatrice profonde dans la mémoire de Rouen

Le double meurtre de la place de la Pucelle

Dans une froide nuit de décembre, quelques jours seulement avant les célébrations de Noël, la ville de Rouen a été secouée par un double meurtre d’une brutalité indescriptible. Un crime qui n’a pas seulement ôté la vie à deux jeunes gens, mais qui a aussi brisé le sentiment de sécurité au cœur de la cité historique, laissant un traumatisme profond dont les habitants se souviennent encore aujourd’hui.

La nuit d’horreur du 20 décembre 2015

Ce soir-là, Julien Coussin, un musicien de 34 ans, et sa compagne Élise Fauvel, âgée de 24 ans, se trouvaient dans leur appartement situé sur la place de la Pucelle, un lieu historique et habituellement paisible du centre-ville de Rouen. C’est alors qu’un homme nommé Jean-Claude Nsengumukiza, un réfugié burundais de 34 ans qui logeait dans un immeuble voisin, a fait irruption chez eux.
Sans mobile apparent ni connaissance préalable des victimes, Nsengumukiza a attaqué le jeune couple avec une violence extrême, armé d’un couteau. Julien et Élise ont reçu des dizaines de coups sur tout le corps. Le crime n’était pas un simple homicide, mais un véritable massacre. Les autorités ont décrit la scène de crime comme “terrifiante” et “d’une violence inouïe”.

Le tueur : de réfugié à criminel

Jean-Claude Nsengumukiza était arrivé en France quelques années plus tôt en tant que réfugié, fuyant la guerre civile au Burundi. Il était connu de ses voisins comme une personne calme et solitaire, mais il souffrait de troubles psychiatriques sévères et d’hallucinations. Il avait cessé de prendre son traitement quelque temps avant de commettre le crime. La nuit du drame, il a affirmé avoir entendu des “voix” qui lui ordonnaient de tuer. Après son acte, il est descendu dans la rue, couvert de sang et tenant toujours le couteau, où la police a pu l’interpeller.

Un traumatisme collectif et de profondes interrogations

L’impact du crime sur les habitants de Rouen a été immense. Un lieu historique et tranquille, fréquenté par les touristes et les familles, s’est transformé en scène d’une barbarie effroyable. Un sentiment de peur et d’insécurité s’est installé, et les habitants se sont demandé comment une telle violence avait pu se produire dans leur ville.
  • Marches silencieuses : Des centaines de Rouennais ont participé à des marches silencieuses pour honorer la mémoire de Julien et Élise et exprimer leur chagrin et leur choc.
  • Débat sur la santé mentale : Le crime a déclenché un large débat national sur le suivi psychiatrique des réfugiés et des demandeurs d’asile, et sur la manière de gérer les individus souffrant de troubles mentaux graves pouvant représenter un danger pour la société.

Le procès et le verdict

En 2018, Jean-Claude Nsengumukiza a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Au cours du procès, il a reconnu les faits mais n’a pu fournir aucune explication logique à ses actes, répétant qu’il était sous l’influence de “forces maléfiques”. Les experts psychiatres ont conclu qu’il souffrait d’une “schizophrénie sévère” au moment des faits, mais le tribunal l’a jugé pénalement responsable de ses actes.
Le double meurtre de la place de la Pucelle reste gravé dans la mémoire de Rouen comme l’un des crimes les plus atroces de son histoire récente, un rappel douloureux que l’horreur peut frapper même dans les endroits les plus calmes et les plus sûrs.

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