Bachar al-Assad : de l’ophtalmologue prometteur au despote déchu

09/12/2024

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La trajectoire de Bachar al-Assad, de l’ophtalmologue discret à l’un des dictateurs les plus contestés de l’histoire contemporaine, est l’illustration même d’un destin bouleversé par les aléas familiaux et politiques. Successeur improvisé de son père Hafez, Bachar avait initialement séduit une partie de l’élite syrienne et internationale par son image d’homme moderne et accessible. Mais derrière cette façade se cachait une machine répressive, alimentée par la peur et la violence.

Durant son règne, Assad a écrasé toute forme d’opposition, plongeant son pays dans une guerre civile meurtrière après les soulèvements de 2011. Cette guerre, marquée par des crimes de guerre et des violations massives des droits humains, a laissé des millions de Syriens déplacés ou réfugiés. L’économie du pays a été dévastée, et l’image de Bachar comme un “modernisateur” s’est effondrée.

La chute du “Lion de Damas”

Le 8 décembre 2024, la fuite précipitée de Bachar al-Assad vers Moscou, suite à la prise de contrôle de Damas par les forces d’opposition, signe la fin d’un régime qui semblait, pour ses partisans, inébranlable. Le symbole d’un pouvoir autocratique, construit sur des décennies de terreur, s’est effondré.

Les réactions internationales reflètent les enjeux de cette nouvelle ère :

Les États-Unis et l’Europe parlent d’une opportunité pour reconstruire un État démocratique en Syrie.
La Russie et l’Iran, alliés d’Assad, insistent sur la nécessité de respecter l’intégrité territoriale et de prévenir toute intervention étrangère.

Un avenir incertain

Si le départ d’Assad marque une victoire symbolique pour les Syriens, la route vers une transition démocratique reste semée d’embûches. La communauté internationale devra jouer un rôle crucial pour soutenir le redressement économique et institutionnel du pays, tout en veillant à ce que la justice soit rendue aux victimes du régime.

Avec la chute de Bachar al-Assad, une nouvelle page de l’histoire syrienne s’écrit. Mais les cicatrices laissées par deux décennies de répression et de guerre ne s’effaceront pas de sitôt.