Un homme meurt lors de sa garde à vue à Rouen : que s’est-il passé ?

On en sait désormais plus sur les circonstances du décès de cet homme de 38 ans, mort lors de sa garde à vue au commissariat de Rouen (Seine-Maritime), dans la nuit de samedi 16 au dimanche 17 novembre 2024.

Il s’agit d’un drame qui se déroule en plusieurs temps et qui débute samedi 16, dans la soirée. Dans un appartement de la rue Forfait, à Rouen, un homme hurle et « détruit tout dans son appartement ».

« Il voulait en découdre »

 

La police est appelée à la suite de « l’appel d’un voisin qui s’inquiétait des coups donnés dans le mur de sa voisine par un homme depuis plusieurs jours », précise le parquet. Peu après 23 heures, deux équipages de police secours ainsi qu’une unité canine, avec l’autorisation d’un officier de police judiciaire, entrent dans l’appartement.

D’après une source syndicale, l’homme hurlait « qu’il voulait en découdre ». Toujours d’après elle, celui-ci cachait ses mains sous une couverture lorsque les policiers sont entrés. À plusieurs reprises, les agents lui ont demandé de montrer ses mains, ce que l’homme a refusé. Il a tenté d’étrangler le chien de la police, puis d’asséner des coups de pied aux policiers.

Finalement, les agents ont tiré deux coups de taser « à bout portant », mais ça n’a pas calmé l’individu qui a continué à se débattre malgré son interpellation. « Il était sous l’emprise de stupéfiants », nous précise un policier.

« L’interpellation a été très compliquée »

 

« L’interpellation s’est révélée très compliquée en raison d’une probable consommation de stupéfiants », indique le procureur de la République Sébastien Gallois.

À minuit, « dans le hall d’accueil » du commissariat, il a fait un arrêt cardiaque. Des massages ont été effectués par les policiers puis par un médecin du Smur. L’homme de 38 ans est finalement décédé à minuit quinze. « Il n’y a pas eu d’autres violences que celles nécessaires pour se protéger, de la part des policiers », affirme notre source syndicale.

« À ce stade, l’hypothèse d’un décès par excès de toxiques est privilégiée. Toutefois, l’enquête en recherche des causes de la mort est toujours en cours et une autopsie va être réalisée », complète le parquet.

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