Quasiment huit ans, jour pour jour, après l’attaque du marché de Berlin en 2016, l’Allemagne est de nouveau endeuillée. Ce vendredi soir, une voiture a foncé sur la foule du marché de Noël de Magdebourg, dans la région de la Saxe-Anhalt, en Allemagne, faisant au moins cinq morts et plus de 200 blessés, selon un bilan toujours provisoire.
Selon le dernier bilan, un enfant de 9 ans et quatre adultes sont décédés. Mais « il est possible » que l’attaque contre le marché de Noël ait causé « plus de cinq victimes », a indiqué Ronni Krug, adjoint au maire de la commune de Magdebourg, lors d’une conférence de presse, ce samedi après-midi. .
« Plus de 200 personnes blessées, dont une quarantaine très grièvement, on ne sait pas si elles s’en sortiront », avait ajouté le chancelier allemand, Olaf Scholz, qui s’est déplacé sur les lieux du drame dans l’après-midi.
Onze personnes « hors de danger »
Dans un message posté sur Facebook, la clinique de Magdebourg a dressé un premier bilan de la prise en charge des blessés. « 70 blessés ont été admis à la clinique de Magdebourg après les terribles événements d’hier soir, et aujourd’hui onze autres patients se sont présentés aux urgences avec des blessures », a-t-elle écrit ce samedi après-midi.
« Certains patients ont dû subir une intervention chirurgicale d’urgence, d’autres se trouvent désormais en unité de soins intensifs », a expliqué le professeur Jörg Franke, directeur médical de la clinique. « La bonne nouvelle : les onze personnes grièvement blessées sont désormais hors de danger. »
Les 200 personnes blessées ont été réparties dans 15 structures, cliniques et hôpitaux, a fait savoir la mairie, selon le quotidien Bild. Pour apporter un soutien le plus rapidement possible aux personnes concernées, la ville de Magdebourg a lancé sur son site une campagne de dons pour les victimes et les personnes touchées.
L’auteur présumé de l’attaque, Taleb A., un médecin saoudien de 50 ans décrit comme « islamophobe » par la ministre de l’Intérieur allemande, Nancy Faeser, a été interpellé sur les lieux du drame. Si ses motivations restent floues, les premiers éléments de l’enquête montrent qu’il voulait probablement protester contre la protection insuffisante à ses yeux des réfugiés de son pays par Berlin.